mardi 31 mai 2011

chronique BD: 5000 kilomètres par seconde

Avec les romans pour les prix des libraires, avec les films pour les Oscars, même avec les vins comme mon Australien Shyraz qui a gagné tant de médailles, les prix attirent et doivent faire mousser l'oeuvre. Cinq mille kilomètres par seconde est le meilleur album de l'année selon Angoulème! On ne laisse pas ça sur une tablette!.
Je dois avouer que j'ai été quelque peu déçu. Les couleurs sont belles. L'auteure, Manuelle Fior choisit des teintes pour des séquences complètes. Elle nous donne ainsi l'atmosphère, l'ambiance du récit. La scène d'ouverture dans une Italie de canicule donne chaud. Ses dessins, très artistiques ne sont pas toujours justes et détaillés, les formes sont là, mais ce qui compte davantage pour elle est l'expression et le langage des corps. Ce qu'elle maîtrise à merveille.
Là où le bat blesse c'est l'histoire. Une jeune femme aime un jeune homme qui a un ami exubérant. L'ambivalence de son choix entre les deux Roméo dure un vie même si elle en choisit un tout autre. Liaison amour-travail, respect de l'autre en couple et dépaysement pour l'être choisi sont les trois (!?) mamelles de cette histoire qui est un peu trop bleuette à mon goût. J'ai adoré Pilules Bleues et l'histoire d'hiver de Graig Thompson. Il y a de la place pour les histoires d'amour dans ce monde très masculin qu'est celui de la BD, mais pas pour les Harlequins.


lundi 30 mai 2011

Chronique BD: Blast

Lorsque Larcenet se plonge dans son oeuvre, lorsqu'il veut vraiment créer la grandeur, ça se voit. J'aime ces petites envolés, j'adore ses recueils de blagues. Mais Le Combat ordinaire fait partie de mes bandes dessinées préférées à vie. BLAST se veut aussi grandiose. Étant moins fan de policier, cette quintologie ne dépassera peut-être son prix d'Angoulème dans mon coeur, mais j'avoue qu'il se dépasse en tant qu'artiste et que cette série s'inscrit déjà dans ses livres phares à vie.


Le personnage principal, Mancini est un gros dégueulasse, qui a quitté sa vie, qui erre qui se défonce, qui se détruit qui se suicide à moyen terme. Enfermé au poste de police, il raconte son périple, onirique selon lui à la recherche de ses moments intenses de perdition, ses summums de profondeurs et d'altération de conscience qu'il nomme BLAST. On le sait meurtrier d'une jeune femme et on vit avec les enquêteurs dans sa narration l'escalade ou la chute qui a mené à son crime.


Mancini, obèse dégoutant se saoule, se drogue, se blesse, vole, saigne et vomit mais étonnement, on suit l'histoire de ce meurtrier en s'y attachant comme si sa quête était sensée, voire juste ou plutôt justifiable sur.

Outre un scénario qui avance à pas feutré, prenant, intriguant, Larcenet nous offre des personnages étoffés, profonds, à qui on peut imaginer un passé ou un futur simplement en voyant leur présent. Cette perception crédibilise l'histoire pourtant tellement loin de nos vécus. Il peut construire, chaque tome fait 300 pages. Il prend d'ailleurs le temps de nous faire construire un autre type "sympathique", Saint Jacky un dealer qui fait sa loi, sa religion.

Graphiquement, je parle ici de maîtrise absolu de son style en retenant le mot chef d'oeuvre. Ses noirs, ses zones d'ombrages sont magnifique par leur lourdeur. les scènes de pluie donnent froid. Ses plans donnent tellement de rythme aux pages, qu'on pourrait les qualifier de musicales. Lorsque les BLAST arrivent, des dessins d'enfants en couleur apparaissent dans ce récit noir et blanc foncé. Mystérieux, naïfs mais plein de sens, ses petits dessins donnent un aperçu de ce que peut être un BLAST, l'ambiance est parfaitement réussie, beau et effrayant. Finalement, il revient avec un symbole qu'il chérissait au début de sa carrière, les immenses sculptures de l'île de Pâques. Aussi grosses, massives, envoutantes et incompréhensibles qu'est son héros.

Lorsque les 5 BLAST seront sortis, je peux déjà affirmé que cette série sera un incontournable du 9e art.

jeudi 26 mai 2011

Chronique BD : cul de sac

J’avoue avoir mordu à l’hameçon Préface de Bill Waterson en prenant cet étrange bande dessinée. Mais quel OVNI !
Tout d’abord un dessin aves des lignes claires sur lesquelles on a superposé de petites hachures, des traits étranges, presque sales ce qui accentue l’effet sordide de l’humour pince sans rire de Richard Thompson. Parfois noir et blanc parfois couleur.
Ce dernier joue avec les malaises en abordant des thèmes délicats de façon désabusée. Les membres de la famille centrale de l’histoire n’hésitent pas à souligner les névroses des autres. Le personnage du Hamster joue sur la limite de sa crédibilité par le fait qu’il est un hamster qui parle. Les parents dépassés sont le sujets de conversation des enfants qui philisophent sombrement. Bref plusieurs sujets de société sont traités avec ironie et sarcasme. Un peu impuissant devant la profondeur du sujet, j’ai préféré vous mettre une planche plutôt que la couverture.
Excusez l’expression, mais c’est délicieusement weird.

page 5

La prochaine page et les suivantes, place à ce pauvre Renono...

vendredi 6 mai 2011

page 4 prise 2!

j'ai corrigé la bulle, mais j'Ai voulu faire de trois pages deux, et j'Ai trop coupé, je ne me rappelais plus ce qui allait là... OUf beoin de sommeil?!?!